jeudi 17 juin 2010

Mondial en Afrique du Sud : les équipes africaines peu brillantes


Elles ont presque toutes mal commencé cette coupe, seul le Ghana et la Côte d’Ivoire ont respectivement gagné pour l’un et obtenu un match nul pour l’autre. Des équipes fébriles, peu assurées et donnant l’impression, pour des équipes pourtant en majorité constituées de professionnels évoluant dans de très bons championnats, d’être intimidés par cette compétition. je ne pense pas que les bruyants vuvuzelas y soient pour quelques chose. L’ambiance qu’ils mettent n’est pas très éloignée de l’atmosphère tout aussi bruyante des autres stades du continent. Des équipes qui ne sont pourtant pas à leur première coupe du monde, les plus anciens devraient alors encourager les plus jeunes. leurs noms prestigieux, à l’exception donc des Black Stars du Ghana et des Eléphants de la Côte-d’Ivoire, n’ont pas été défendus ; ils ont gâté leur nom diraient les ivoiriens. Nous avons eu droit à des lions indomptables aux des dents de lait qui n’ont pu manger les samouraïs japonais ; des Supers Eagles mis en orbite pour une probable élimination, tant ils n’ont su utiliser leurs becs puissants et leurs ongles acérés contre hoplites grecs ; les Fennecs (renards du désert) algériens quant à eux n’ont pas su faire preuve des tours d’esprit du goupil face à Slovénie. Même le pays organisateur s’est fait battre par l’Uruguay réduisant dangereusement ses chances de passer le premier tour.

Vous remarquerez, les entraineurs de ces équipes sont presque tous des non-africains, des entraineurs qui n’étaient pas tous des foudres de guerre pendant leurs carrières respectives. Est-ce à dire que les anciennes gloires du football africain sont si peu disponibles pour que toutes ces équipes soient confiées à des sorciers blancs, ou que parce que blancs, les entraineurs retenus par les pays africains, ont avec eux l’avantage d’une présomption d’efficacité, même lorsqu’ils sont obscurs ? Il y’en a dont carrière ne brillerait peut-être pas sous d’autres cieux qui s’étaient transformés en experts de management d’équipes africaines…

Enfin, quelque soit la responsabilité des entraineurs dans l’établissement des systèmes de jeu, ces joueurs allés défendre leurs couleurs nationales en terre d’Afrique, presque chez eux donc, par leur faible énergie à défendre l’honneur de leurs nations, sont à condamner doublement. Ils nous offrent des matchs tristes, avec un niveau de jeu qui fait douter de leur statut de professionnels.
Cunctator.

4 commentaires:

Letsaa La Kosso a dit…

Bonjour,
En effet il est très étrange que l'Afrique continue jusqu'aujourd'hui à faire appel à des entraîneurs non africains payés à coup de millions mensuels; alors que les joueurs africains qui n'évoluent pas hors continent perçoivent des cacahuètes. On se souviendra de cette "grève" des Lions Indomptables pour non paiement des sommes dues. Parfois notre aveuglement est décevant: n'avons nous pas vu le Kaiser Beckenbauer champion allemand en son temps devenir entraîneur/sélectionneur de l'équipe nationale de son pays? Bon on me dira c'était que c'était il y a XXX années, mais, une expérience est-elle périssable?
Bien le salut.

Cunctator a dit…

Merci Letsaa La Kosso, votre avis est également le mien. En effet, c'est dommage. Nous avons droit à des équipes africaines qui semblent manquer de cohésion. Par ailleurs on a l'impression que les joueurs, à l'instar des bleues, évoluant dans des championnats prestigieux, ne mouillent plus le maillot pour les couleurs qu'ils défendent.

Cunctator a dit…

Pfffffffff, le cameroun éliminé, la Côte d'Ivoire aussi,qui avait pourtant pourtant passablement réussi son entrée dans la compétition s'est faite chicoter par la Seleçao. Ils n'ont pas été effrayé par le gabarit de l'éléphant.Que des noms impressionnants dans le football africain: "Tout puissant mazembe", "Diables noirs", les aigles de carthage, etc.

Letsaa La Kosso a dit…

Eh oui, qui a dit que l'Afrique n'a pas d'imagination? En réalité, ce n'est pas l'imagination qui nous manque, ce sont les idées qui nous font défaut!
L'Allemagne revient en force avec ses jeunes joueurs, l'Uruguay a battu nos Black Stars continentaux: tout s'explique, les paroles de Franklin Boukaka sont plus que d'actualité: "tala inwa ké dia ngombé, ya munu kaka ni ba ndunda": il nous manque quelques protéines dans les muscles mon frère. Bon cela étant dit, Les Black Stars ne l'ont pas démérité non plus! Alors, on garde la tête haute et on se concentre sur la CAN!
Bien le salut.

Par Dominique Ngoïe Ngalla et Philippe Cunctator qui nous livrent leurs réflexions sur le monde d'aujourd'hui : de l'Afrique clopinant sur le chemin de la modernité au reste du monde, de la complexité des enjeux politiques aux péripéties du fait religieux, nous découvrons sous la plume de Dominique l'âme du poète qui rêve d'un autre monde, mais n'oublie ni les brûlures de l'histoire ni la dure réalité du temps présent...

Quelques ouvrages de Dominique Ngoïe-Ngalla...





L'Evangile au coeur de l'Afrique des ethnies dans le temps court
; l'obstacle CU, Ed. Publibook, 2007 .




Route de nuit, roman. Ed. Publibook, 2006.




Aux confins du Ntotila, entre mythe, mémoire et histoire ; bakaa, Ed. Bajag-Méri, 2006.




Quel état pour l'Afrique, Ed. Bajag-Méri, 2003.




Lettre d'un pygmée à un bantu, mise en scène en 1989 par Pierrette Dupoyet au Festival d'Avignon. IPN 1988, Ed. Bajag-Méri, 2003.




Combat pour une renaissance de l'Afrique nègre, Parole de Vivant Ed. Espaces Culturels, Paris, 2002.




Le retour des ethnies. La violence identitaire. Imp. Multiprint, Abidjan, 1999.




L'ombre de la nuit et Lettre à ma grand-mère, nouvelles, ATIMCO Combourg, 1994.




La geste de Ngoma, Mbima, 1982.




Lettre à un étudiant africain, Mbonda, 1980.




Nouveaux poèmes rustiques, Saint-Paul, 1979.




Nocturne, poésie, Saint-Paul, 1977.




Mandouanes, poésie, Saint-Paul, 1976.




L'enfance de Mpassi, récit, Atimco, 1972.




Poèmes rustiques, Atimco, 1971.