mardi 10 mai 2011

Les pauvres et les chômeurs, boucs émissaires du gouvernement en campagne.

La montée du populisme, euphémisme qui sert à rendre plus fréquentables des partis d’extrêmes droites, sème tellement la terreur en Europe par bons ses résultats aux élections qui scandent la vie institutionnelle des différents pays membres de l’Union, que des partis républicains effrayés que ces populos ne leurs volent leurs sympathisants se mettent à les singer. Le roi du « bunga-bunga » et le prince du « bling-bling » en sont les exemples dans les pays latins.

En France, face à la montée en puissance de Marine LePen, à la tête du Front National, un gouvernement de droite qui brille par autre chose que son courage politique et son imagination, ne s’offusque même pas, tel ces vendeurs d’objets en bon état trouvés dans des poubelles, de récupérer des thèses et méthodes que, pour ratisser très large dans l’opinion et l’électorat, Marine Le Pen abandonne peu à peu. On pensait que ceux qui nous gouvernent se raviseraient après tous ces coup de barre à l’ultra droite qui ont manqué de peu de faire chavirer le navire de la droite française depuis abandonné par quelques matelots et quelques mousses. Après les Roms, les délinquants d’origine étrangère, les musulmans, voila qu’en s’en prend aux pauvres et autres assistés. Laurent Wauquiez, ministre des affaires européennes, s’est exprimé à leur sujet dimanche 9 mai sur BFM TV et considère que « les dérives de l’assistanat sont le cancer de la société française ». C’est pathétique pour la France que de se voir gouvernée par des gens si grossiers. Autant qu’on quitte la France quand on ne l’aime pas, la France on respecte ses valeurs ou on ne la gouverne pas ! Que des ministres bien élevés perdent subitement toute pudeur et, tour à tour, par des propos scandaleux divisent les français en deux camps - les légitimes et les usurpateurs -, pour sauver le fauteuil de leur patron peu assuré d’être réélu grâce aux voies que Madame Le Pen lui a reprises, est aussi effrayant que la menace qu’ils souhaitent combattre. La menace est déjà au pouvoir. Ne vous étonnez pas, et on en rira bien, de voir Marine Le Pen, prête à bien des contorsions pour gagner l’électorat populaire de gauche et de droite, dénoncer violemment l’attitude xénophobe et discriminatoire du gouvernement.

Je n’ai rien à préconiser au gouvernement pour éradiquer la pauvreté et la fraude aux prestations sociales. il compte assez d’énarques pour cela. Qu’ils réfléchissent alors ! Je ne pense pas que jouer à des jeux de vilains et d’imbéciles figure au cursus de la prestigieuse école. N’arrivent-ils pas à comprendre, ces têtes bien faites, que si Marine Le Pen vole haut dans les sondages, c’est qu’elle a adopté une politique qui se veut proche des Français ? Des Français d’origine étrangère sont prêts à lui accorder leurs suffrages, c’est preuve qu’elle n’est plus ostensiblement effrayante. Chers amis du gouvernement à force de vous déguiser en monstres, à moins que vous n’en soyez vraiment, on va finir par vous prendre au sérieux.


Cunctator.

2 commentaires:

mieri a dit…

c'est pas le même déjà qui traitait Strauss Kahn de candidat qui ne représentait pas la France bien de chez nous, c'est àdire celle des hameaux et bourgs fleurantbon le fromage et le vin où le culte du Général est de rigueur??

Un dangereux récidiviste, de surcroît éduqué, agrégé d'histoire, on en prend por des couillons ou quoi??

Excusez la familiarité , mais venant d'un type qui se revendique de la Droite sociale, c'est au delà du comique, c'est tragique.

Quel France veulent-ils construire??celle où on se regarde tous en chiens de faïence, on s'épie, et on stigmatise l'autre,le basané ou "l'homme de couleur qui vit en banlieue et qui fait trop d'enfants dont il ne peut s'occuper, qui a le rythme dans la peau, est paresseux, etc...

Malheureusement ces poncifs et idées reçues ne sont plus aujourd'hui très loin du discours médiatique, politique et ambiant, le débat sur l'identité nationale aynat été un parfait stimulant,qui a lâché les loups on dira.

Si on crtique ça, on se voit retorquer de bien pensant, politiquement correct:il n'ya qu'à regarder le succès des Zemmour et autres soi-disant leaders d'opinion qui justifient à qui mieux mieux par exemple la fameuse dérive de la FFF sur les quotas à imposer à certaines catégories e la population qui vouidraient accéder àla formation footballistique française:raison évoquée , on va pas les former gartis pour qu'ils aillent renforcer les équipes de pays africains pauvres qui n'auraient jamais payé pour eux:parle-t-on des autres bi_nationaux polonais,portugais et autres ou seulement des nord africains et noirs africains???

Avec tous ces siganux, méfions nous, la fosse à purin n'est pas loin....

Cunctator a dit…

A ce rithme, on va en entendre pendant la campagne, hahahahaha. Ca va être cocasse et pitoyable à la fois Sarko et Marine se crêper le chignon pour des électeurs un peu neu neu. On lorgne les voies d'imbéciles et de crétin qui se prennent pour la perle du monde et voient en l'ouverture et l'étranger régression, agression, perte de souveraineté et d'identité nationale. Mais sarko ne pince que la corde identitaire, c'est dégueulasse quand on porte un nom à consonance si peu hexagonale.

Par Dominique Ngoïe Ngalla et Philippe Cunctator qui nous livrent leurs réflexions sur le monde d'aujourd'hui : de l'Afrique clopinant sur le chemin de la modernité au reste du monde, de la complexité des enjeux politiques aux péripéties du fait religieux, nous découvrons sous la plume de Dominique l'âme du poète qui rêve d'un autre monde, mais n'oublie ni les brûlures de l'histoire ni la dure réalité du temps présent...

Quelques ouvrages de Dominique Ngoïe-Ngalla...





L'Evangile au coeur de l'Afrique des ethnies dans le temps court
; l'obstacle CU, Ed. Publibook, 2007 .




Route de nuit, roman. Ed. Publibook, 2006.




Aux confins du Ntotila, entre mythe, mémoire et histoire ; bakaa, Ed. Bajag-Méri, 2006.




Quel état pour l'Afrique, Ed. Bajag-Méri, 2003.




Lettre d'un pygmée à un bantu, mise en scène en 1989 par Pierrette Dupoyet au Festival d'Avignon. IPN 1988, Ed. Bajag-Méri, 2003.




Combat pour une renaissance de l'Afrique nègre, Parole de Vivant Ed. Espaces Culturels, Paris, 2002.




Le retour des ethnies. La violence identitaire. Imp. Multiprint, Abidjan, 1999.




L'ombre de la nuit et Lettre à ma grand-mère, nouvelles, ATIMCO Combourg, 1994.




La geste de Ngoma, Mbima, 1982.




Lettre à un étudiant africain, Mbonda, 1980.




Nouveaux poèmes rustiques, Saint-Paul, 1979.




Nocturne, poésie, Saint-Paul, 1977.




Mandouanes, poésie, Saint-Paul, 1976.




L'enfance de Mpassi, récit, Atimco, 1972.




Poèmes rustiques, Atimco, 1971.