Peu de dirigeants brutaux, finalement, quittent le pouvoir par des voies honorables. Les acteurs du grand banditisme, hormis ceux qui réussissent à s’évanouir dans la nature, ont malheureusement peu de choix quant à leur manière de se retirer. C’est sans doute la rançon du moyen d’accéder au bonheur qu’ils se sont choisis : semer la tristesse et la désolation autour d’eux et même plus loin. Ils ont volé, pillé, assassiné, méprisé la justice, brefs ils ont causé le malheur de tant et tant de leurs semblables qu’on a l’impression que ces diables qui se prennent pour des dieux – cette impression leur est donnée par le sentiment de toute puissance que leur procure le pouvoir temporel qu’ils ne partagent avec personne - oublient qu’ils sont aussi périssables que les misérables qu’ils tiennent à leur merci. Ainsi ces bandits, politiques et tous ceux qui entretiennent des rapports de haute indélicatesse avec les lois pénales qui punissent des immoralités universellement condamnables finissent soit en exil, en prison ou sont tués quand, récalcitrants, grisés par de nombreuses années d’exercice d’un pouvoir égoïste et brutal, ils n’écoutent pas les décrets qui décident de leur chute.
Par Dominique Ngoïe Ngalla et Philippe Cunctator qui nous livrent leurs réflexions sur le monde d'aujourd'hui : de l'Afrique clopinant sur le chemin de la modernité au reste du monde, de la complexité des enjeux politiques aux péripéties du fait religieux, nous découvrons sous la plume de Dominique l'âme du poète qui rêve d'un autre monde, mais n'oublie ni les brûlures de l'histoire ni la dure réalité du temps présent...
jeudi 20 octobre 2011
Grandeur et misère des dictateurs: le rideau se ferme pour Kadhafi
Peu de dirigeants brutaux, finalement, quittent le pouvoir par des voies honorables. Les acteurs du grand banditisme, hormis ceux qui réussissent à s’évanouir dans la nature, ont malheureusement peu de choix quant à leur manière de se retirer. C’est sans doute la rançon du moyen d’accéder au bonheur qu’ils se sont choisis : semer la tristesse et la désolation autour d’eux et même plus loin. Ils ont volé, pillé, assassiné, méprisé la justice, brefs ils ont causé le malheur de tant et tant de leurs semblables qu’on a l’impression que ces diables qui se prennent pour des dieux – cette impression leur est donnée par le sentiment de toute puissance que leur procure le pouvoir temporel qu’ils ne partagent avec personne - oublient qu’ils sont aussi périssables que les misérables qu’ils tiennent à leur merci. Ainsi ces bandits, politiques et tous ceux qui entretiennent des rapports de haute indélicatesse avec les lois pénales qui punissent des immoralités universellement condamnables finissent soit en exil, en prison ou sont tués quand, récalcitrants, grisés par de nombreuses années d’exercice d’un pouvoir égoïste et brutal, ils n’écoutent pas les décrets qui décident de leur chute.
Par Dominique Ngoïe Ngalla et Philippe Cunctator qui nous livrent leurs réflexions sur le monde d'aujourd'hui : de l'Afrique clopinant sur le chemin de la modernité au reste du monde, de la complexité des enjeux politiques aux péripéties du fait religieux, nous découvrons sous la plume de Dominique l'âme du poète qui rêve d'un autre monde, mais n'oublie ni les brûlures de l'histoire ni la dure réalité du temps présent...
Quelques ouvrages de Dominique Ngoïe-Ngalla...
L'Evangile au coeur de l'Afrique des ethnies dans le temps court ; l'obstacle CU, Ed. Publibook, 2007 .
Route de nuit, roman. Ed. Publibook, 2006.
Aux confins du Ntotila, entre mythe, mémoire et histoire ; bakaa, Ed. Bajag-Méri, 2006.
Quel état pour l'Afrique, Ed. Bajag-Méri, 2003.
Lettre d'un pygmée à un bantu, mise en scène en 1989 par Pierrette Dupoyet au Festival d'Avignon. IPN 1988, Ed. Bajag-Méri, 2003.
Combat pour une renaissance de l'Afrique nègre, Parole de Vivant Ed. Espaces Culturels, Paris, 2002.
Le retour des ethnies. La violence identitaire. Imp. Multiprint, Abidjan, 1999.
L'ombre de la nuit et Lettre à ma grand-mère, nouvelles, ATIMCO Combourg, 1994.
La geste de Ngoma, Mbima, 1982.
Lettre à un étudiant africain, Mbonda, 1980.
Nouveaux poèmes rustiques, Saint-Paul, 1979.
Nocturne, poésie, Saint-Paul, 1977.
Mandouanes, poésie, Saint-Paul, 1976.
L'enfance de Mpassi, récit, Atimco, 1972.
Poèmes rustiques, Atimco, 1971.
2 commentaires:
Je pense que le seul décret qui a décidé de la chute de Kadhafi est la loi du plus fort ; c'est-à-dire la loi des occidentaux. Il est peut-être dictateur ; mais il appartenait à son peuple et non pas aux étrangers de décider de son sort. Le fait que les étrangers aient pris la décision de le chasser du pouvoir fait de lui un héros du simple fait que son pouvoir ne servait pas leurs intérêts. Ces étrangers ont tout simplement profité du discrédit dont il souffrait dans son pays pour accomplir leur sale besogne en donnant l'impression de servir une cause juste. Ne nous trompons donc pas.
Que l'on se dise que chaque fois que nous exécutons l'un des nôtre après un décret venu d'ailleurs, c'est l'Afrique nous assassinons. Je ne peux donc pas, en aucune façon, me réjouir de la mise à mort de Kadhafi.
En effet St-Ralph, ne nous trompons pas sur les buts des occidentaux dans leur sortie contre Kadhafi. C'est bien enetendu une question d'intérêts. On le sait, les droits de l'homme ne préoccupent personne et sont devenus une antienne qui justifient les interventions ça et là. Que n'intervient-on en Syrie? Les droits de l'homme ne sont pas seulement violés par des dictateurs, ils le sont également par les conditions de vie misérables dans lesquelles l'économie de l'ultra profit qui fait la guerre aux côuts jette des millions de personnes, y compris dans les "grandes démocracies".
Au sujet de Kadhafi particulièrement, il l'a un peu cherché, décrets occidentaux ou pas, la prudence l'aurait quand même conduit à se parer d'un mauvais coup. Notre homme a plutôt prêté les flans.
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