Aujourd’hui je tire de grands trésors de mes échanges avec ces amis de toile qui pour la plupart ont finalement pris chair. Selon leurs tempéraments, certains nuancent mes points de vue auxquels ma jeunesse et ma naïveté conservent l’indignation et la verdeur ; d’autres tempèrent mon irrévérence, ne me soumettant par tempérament qu’au noble et au beau ; d’autres encore, reconnaissant en moi un bretteur prêt à marquer de mon épée l’imbécilité, le fanatisme, la pensée unique, les sophistes et l’infâme, échauffent mon ardeur en parlant de certains sujets. Deux seulement d’entre ces personnes, qui d’ailleurs ne sont pas des centaines, et c’est eux qui inspirent ces lignes, me sont devenus très proches. La première est devenue ma marraine de guerre après que je lui ai parlé de mon admiration pour la bravoure d’Ajax, le plus vaillant des Achéens après le divin Achille. Sa connaissance de celui qui très longtemps avant moi fut surnommé Cunctator lui fit m’octroyer un autre surnom de cet illustre homonyme. Quelle charmante personne que ma marraine de guerre ! Ouverte, sensible et intelligente, je fus attiré par sa différence et par sa liberté. La seconde personne est quasiment de ma parenté par la proximité de nos terroirs. Mais cela n’est pas suffisant pour fonder une amitié, les premiers imbéciles à craindre sont ceux qui nous sont proches. Pour l’avoir rencontré presqu’en même temps que ma marraine de guerre, nous ne sommes devenus copains que bien plus tard. Ce grand frère, sorte d’entraineur de son cadet, ne me traite pas avec la hauteur bienveillante qui bien souvent caractérise les rapports entre grands et petits. Il me traite mieux que cela, n’hésitant pas à me faire rire grâce à son sens aigu de la provocation. Sa langue en effet foisonne de formules capables de ridiculiser les fats les plus surs. Facilement il dissipe certaines considérations qui me gênent, et m’encourage à être moi-même.
Par Dominique Ngoïe Ngalla et Philippe Cunctator qui nous livrent leurs réflexions sur le monde d'aujourd'hui : de l'Afrique clopinant sur le chemin de la modernité au reste du monde, de la complexité des enjeux politiques aux péripéties du fait religieux, nous découvrons sous la plume de Dominique l'âme du poète qui rêve d'un autre monde, mais n'oublie ni les brûlures de l'histoire ni la dure réalité du temps présent...
lundi 3 janvier 2011
Du bénéfice qu'on peut tirer des rapports virtuels
Aujourd’hui je tire de grands trésors de mes échanges avec ces amis de toile qui pour la plupart ont finalement pris chair. Selon leurs tempéraments, certains nuancent mes points de vue auxquels ma jeunesse et ma naïveté conservent l’indignation et la verdeur ; d’autres tempèrent mon irrévérence, ne me soumettant par tempérament qu’au noble et au beau ; d’autres encore, reconnaissant en moi un bretteur prêt à marquer de mon épée l’imbécilité, le fanatisme, la pensée unique, les sophistes et l’infâme, échauffent mon ardeur en parlant de certains sujets. Deux seulement d’entre ces personnes, qui d’ailleurs ne sont pas des centaines, et c’est eux qui inspirent ces lignes, me sont devenus très proches. La première est devenue ma marraine de guerre après que je lui ai parlé de mon admiration pour la bravoure d’Ajax, le plus vaillant des Achéens après le divin Achille. Sa connaissance de celui qui très longtemps avant moi fut surnommé Cunctator lui fit m’octroyer un autre surnom de cet illustre homonyme. Quelle charmante personne que ma marraine de guerre ! Ouverte, sensible et intelligente, je fus attiré par sa différence et par sa liberté. La seconde personne est quasiment de ma parenté par la proximité de nos terroirs. Mais cela n’est pas suffisant pour fonder une amitié, les premiers imbéciles à craindre sont ceux qui nous sont proches. Pour l’avoir rencontré presqu’en même temps que ma marraine de guerre, nous ne sommes devenus copains que bien plus tard. Ce grand frère, sorte d’entraineur de son cadet, ne me traite pas avec la hauteur bienveillante qui bien souvent caractérise les rapports entre grands et petits. Il me traite mieux que cela, n’hésitant pas à me faire rire grâce à son sens aigu de la provocation. Sa langue en effet foisonne de formules capables de ridiculiser les fats les plus surs. Facilement il dissipe certaines considérations qui me gênent, et m’encourage à être moi-même.
Par Dominique Ngoïe Ngalla et Philippe Cunctator qui nous livrent leurs réflexions sur le monde d'aujourd'hui : de l'Afrique clopinant sur le chemin de la modernité au reste du monde, de la complexité des enjeux politiques aux péripéties du fait religieux, nous découvrons sous la plume de Dominique l'âme du poète qui rêve d'un autre monde, mais n'oublie ni les brûlures de l'histoire ni la dure réalité du temps présent...
Quelques ouvrages de Dominique Ngoïe-Ngalla...
L'Evangile au coeur de l'Afrique des ethnies dans le temps court ; l'obstacle CU, Ed. Publibook, 2007 .
Route de nuit, roman. Ed. Publibook, 2006.
Aux confins du Ntotila, entre mythe, mémoire et histoire ; bakaa, Ed. Bajag-Méri, 2006.
Quel état pour l'Afrique, Ed. Bajag-Méri, 2003.
Lettre d'un pygmée à un bantu, mise en scène en 1989 par Pierrette Dupoyet au Festival d'Avignon. IPN 1988, Ed. Bajag-Méri, 2003.
Combat pour une renaissance de l'Afrique nègre, Parole de Vivant Ed. Espaces Culturels, Paris, 2002.
Le retour des ethnies. La violence identitaire. Imp. Multiprint, Abidjan, 1999.
L'ombre de la nuit et Lettre à ma grand-mère, nouvelles, ATIMCO Combourg, 1994.
La geste de Ngoma, Mbima, 1982.
Lettre à un étudiant africain, Mbonda, 1980.
Nouveaux poèmes rustiques, Saint-Paul, 1979.
Nocturne, poésie, Saint-Paul, 1977.
Mandouanes, poésie, Saint-Paul, 1976.
L'enfance de Mpassi, récit, Atimco, 1972.
Poèmes rustiques, Atimco, 1971.
5 commentaires:
eh oui, il convient de garder l'esprit ouvert et d'accepter les mains tendues, les échanges proposés... Les surprises n'en sont que meilleures!
L'humain existe, idiot ou fou, odieux ou bon, l'humain existe!
Qui suis-je?
Meilleurs voeux!
X !!!
:O)
Belle analyse. Il y a de tout. Je pense qu'un jour, si le temps m'était accordé, j'écrirai un polar sur un tueur en série qui traquerait ses proies sur Facebook, qui commencerait par découper enfants exposés de manière totalement libres sur cet espace, puis punirait les parents par des rituels troublants et sanguinolents trouvés sur ce même espace... Je rigole, mais cela peut-être une piste intéressante pour susciter méfiance et prudence chez les internautes...
Un média se doit d'être maîtrisé quand on veut en faire usage, si on ne veut pas en subir les conséquences. A+!
Merci pour vos vœux, commentateur anonyme, je vous souhaite également une très bonne année 2011 et surtout de très belles rencontres numériques...
@Gangoueus: La place que tu occupes dans la blogosphère ne tardera pas, vue ton engouement à se matérialiser. Il serait effectivement intéressant que tu écrives quelque chose en relation avec le net. C'est comme pour la vie, il y'a de tout comme dit l'autre, des fous, des sages et même des putains. L'Evangile ne dit pas autre chose, ce sont des hommes, donc tous dignes de recevoir la grâce divine...
Autre chose, Janvier arrive à sa moitié, je dois réparer tous ces ratages du mois dernier. :O)
Bravo, Cunctator, pour cette brillante analyse des nouvelles formes de communications ou de relations que génèrent les nouvelles technologies. Cela fait presque un an que j'ai préparé des images pour illustrer un article sur le sujet. Mais le courant de la vie m'a entraîné dans d'autres directions.
Il est indéniable que les nouvelles technologies ont facilité et accéléré les liens et les communications. On ne peut nier leurs retombées positives. Avec raison, tu as insisté sur les productions que nous publions sur le net et qui permettent - comme le miel qui attire - de découvrir des affinités avec des personnes qui sont à l'autre bout du monde. Il arrive aussi que certaines réactions nous découvrent ceux que nous n'aimerions pas côtoyer dans notre vie. Moi aussi je me réjouis de ces amitiés virtuelles ; car l'amitié c'est d'abord la rencontre de deux esprits qui s'apprécient. Et c'est la seule chose qui rend ces amitiés virtuelles possibles. Si les corps se cherchent, se rencontre et fusionnent, les esprits aussi ont leur vie, leurs besoins, leurs rêves, et apprécient de se retrouver.
Cependant, comme toi, non seulement je tourne le dos aux multiples formes de communications que permettent les nouvelles technologies, mais encore je m'en méfie. Je ne suis pas dupe de toutes ces relations superficielles que certains entretiennent sur les réseaux sociaux. Que l'on se pose cette question : dans une vie, combien un humain compte-t-il de vrais amis qui sauront lui ouvrir leur porte en cas de réelles difficultés ? Dans une vie, combien de personnes restent chères à notre coeur durant dix ou quinze ans ? Combien de personnes perdons-nous de vue mais qui demeurent chères à notre coeur dans le temps ? Je fais la différence entre passer un bon moment avec une communauté "d'amis" et échanger avec des amis qui comptent dans ma vie parce que mon esprit se trouve en accord avec eux. Ces derniers, ne nous trompons pas, rarement ils sont plus d'une dizaine dans la vie d'un être humain. Par conséquent, ceux qui sont fiers de compter des centaines d'amis dans le monde, je les plains ! Qui beaucoup embrasse, mal étreint, dit le dicton.
Réjouissons-nous donc d'avoir peu d'amis ; mais des personnes avec lesquelles nous échangeons pour apprendre tout court, des personnes avec lesquelles nous nous réjouissons de nos découvertes, de nos passions. Des personnes qui nous donnent le sentiment d'être bien avec nous-mêmes.
Encore bravo pour cette belle réflexion !
Merci St-Ralph, en effet, "si les corps se cherchent, se rencontre et fusionnent, les esprits aussi ont leur vie, leurs besoins, leurs rêves, et apprécient de se retrouver.". J'aime bien cette phrase de toi. Mais tu me diras, la recherche d'esprits parents est de plus en plus rare, le sens de l'échange disparait tant on se complet et on s'engonce dans nos individualisme exacerbé. Les amis, les amis, tu sais! ce terme est tellement galvaudé que même une personne rencontrée hier devient un ami. L'amitié de cicéron, si tu ne l'as pas lu est un beau texte. je te conseille la version biligue, la traduction fait ressortir la belle langue de Cicéron.
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